Grossesse·Humeur

Je savais que tu étais là…

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Je savais que tu étais là avant même les résultats officiels.
Comme pour Martin, ma peau a changé. Elle est devenue plus… rugueuse.
Le Barbu, trop sympa, me l’a d’ailleurs fait remarquer mais n’a pas tilté pour autant… Ah ces mecs !

Nous étions à Malte et je savais que tu étais là, niché au creux de mon ventre.
Et je t’ai gardé pour moi, rien que pour moi, durant ces quelques jours.
Mais de retour à la maison, j’ai voulu confirmer ces sensations.
Bingo ! Un peu comme un jeu, une nouvelle partie a démarré.

Je savais que tu étais là mais comment l’annoncer… Attendre ou dévoiler ta présence…
Ce matin-là, comme s’il savait, ton grand frère ne s’est pas réveillé aux aurores.
Nous avons pris notre petit déjeuner en tête à tête avec le Barbu, nous avons discuté de tout, de rien mais mon esprit était ailleurs.
Et lorsque ton grand frère s’est réveillé, il m’a appelé. J’ai glissé le test dans un petit sac et je lui ai dit que c’était un cadeau pour Papa.
Martin s’est avancé vers le Barbu mais au lieu de donner le sac, il a sorti le test et lui a collé sous le nez, ne comprenant pas bien ce que c’était.
Les yeux du Barbu allaient du test à mon regard. Mon regard qui s’humidifiait au fil des secondes qui s’écoulaient. Pas besoin de plus. Il a compris et nous nous sommes enlacés tous les 3. Martin ne comprenait pas grand chose à ce qui se passait mais il était ravi de ces câlins de bon matin.

Je savais que tu étais là mais il fallait maintenant le confirmer.
Deux prises de sang plus tard, c’était fait. Papy et Mamie Breizh étaient à la maison mais tu restais notre secret.
La partie la plus difficile du jeu commençait. Ce jeu de cache-cache à l’entourage.
Le dimanche qui suivit fut une première étape. Journée en famille. Sans alcool. Dur pour l’amatrice de vin que je suis (et que les autres connaissent). Ne plus boire, c’est un jeu d’enfant. Mais la jouer « subtil » en acceptant les verres sans les consommer, c’est plus compliqué (le Barbu a bu pour 2 ce jour-là et cela nous a bien fait rire !).

Et puis je savais que tu étais là mais il a fallu que je te mette de côté. Volontairement. Je me suis concentrée sur ton frère. Ton frère qui n’allait pas bien… Il a été hospitalisé et il a subi une méchante maladie avec une fièvre de 18 jours.
J’étais épuisée, victime de nausées… « Maman malade aussi ? » avait remarqué Martin sur son lit d’hôpital… me proposant même son pot pour vomir une fois rentrés à la maison.

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Et puis je t’ai parlé. Je savais que tu étais là.
« Tu sais ma Crapule, si tu ne veux pas t’accrocher, si tu n’en as pas la force, je ne t’en voudrais pas… Avec toutes les émotions de ces derniers jours, mon cœur de Maman en a pris un sacré coup… Mon cœur, ma tête, mon corps… tout est lié. Alors peu importe ce qui se passe, je comprendrais. »

Je savais que tu étais là, je t’ai dit ces mots mais j’avais peur malgré tout que tu ne t’accroches pas. Cette fameuse fausse-couche qui me terrorise, que je n’ai jamais connue mais que j’ai côtoyée par l’intermédiaire de proches et d’amies.
J’avais peur et j’avais donc beaucoup de mal à me projeter.

Et puis il y a eu cette nouvelle journée angoissante. Ce filet de sang. Une attente interminable au bout de laquelle je t’ai vu. Toi. Toi et ton p’tit cœur qui s’agitait drôlement. C’était notre 1ère rencontre… La 2e a eu lieu une semaine plus tard. « C’est un rapide« , m’a glissé le gynéco qui peinait à prendre des clichés nets.

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Tu es là et il était maintenant temps d’avertir nos proches.
Nos proches et ton grand-frère qui me répétait inlassablement chaque soir : « Maman. Esspique moi ce y’a dans ton vent’.
– Et à ton avis, il y a quoi ?
– Je sais pas. Je réféchis. »
Mais il a été temps de lui expliquer. Et ça, c’est une autre histoire que je ne manquerai pas de vous raconter…

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Cela fait donc 4 mois que la Crapule se cache dans mon ventre… et je vous dévoile enfin notre secret : dans 5 mois, nous serons 4 ❤ !

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