Education·Humeur

Peur de quoi ?

Le comportement de Martin a changé depuis quelques jours. Certes, il fait des bisous, j’en ai parlé hier.
Mais son « non » est déterminé et non négociable. « Tu ne veux plus manger ? » « Non« .
« Une dernière cuillère ? » « Non, non, non« . Ok.

Martin a aussi envie qu’on lui donne plus de responsabilités. Si, si je vous jure.
Du coup, hier, chez le primeur, il a porté un melon, tout seul, comme un grand, jusqu’à la voiture. Il était fier. J’essaie de me remuer les méninges en moins de 5 secondes pour trouver des idées réalisables, qu’il voit que j’ai confiance en lui mais sans mettre en péril tout ce qui nous entoure.

Dans son changement d’attitude, il y a un côté moins sympa : Martin est beaucoup moins sociable qu’avant. Comme s’il avait « peur » des gens. Je sais que cela arrive souvent chez les tout-petits mais jusque-là mon p’tit mec était peu concerné.

Je vous avais dit il y a quelques semaines qu’il se cachait entre mes jambes à la vue de personnes « inconnues » ou qu’il ne voyait pas souvent. Ce trait s’est renforcé… Sa nounou m’a confié que cette semaine, à 2 reprises, en allant au parc, il n’avait pas voulu descendre de la poussette et réclamait ses bras. Notamment parce qu’il ne voulait pas passer devant 2 ados.

Zut alors ! Est-ce dû à son virus ? Est-il fatigué ? De quoi a-t-il peur ? Tout un tas de questions germent dans ma tête de maman, peinée qu’il ne profite pas des balades qu’il aime tant généralement.

Je n’aime pas rester sur un échec. C’est mon côté capricorne, nord finistérienne… bref têtu.
Hier après-midi donc, j’ai décidé d’observer par moi-même ce nouveau trait de caractère. Nous sommes allés tous les 2 au parc. A peine descendu de la voiture, à la vue de quelques adolescents sur le parking, Martin a réclamé mes bras.

J’ai prétexté un mal de dos, les bras pris avec mon sac et je lui ai proposé de me donner la main. Il a hésité mais a fini par accepter. Il a demandé à être porté quelques dizaines de mètres plus loin en voyant des promeneurs. J’avais quelques mètres d’avance et je lui ai proposé de me rejoindre pour voir les canards. 2e essai concluant.
Nous avons enchaîné avec la visite au lapin, aux poules et il a pris la pose avec les Schtroumpfs et Gargamel. En fait, j’ai fait diversion.

Et en arrivant à l’espace jeux, je craignais qu’il reste encore avec moi puisque d’autres enfants étaient là. Alors je l’ai encouragé, lui demandant de me montrer comment il montait au toboggan. Ni une, ni deux. Je retrouve mon p’tit mec déterminé et hop c’était parti ! Il a regardé les autres enfants, je n’ai pas ressenti de peur particulière chez lui mais j’avoue que je me pose des questions…

Faut-il que je « cède » et assouvisse ses demandes ?
Faut-il que je continue à l’encourager et à lui proposer une alternative à sa demande ?
Si vous avez des clés, si vous avez déjà vécu ce genre de situations, vos témoignages me seront précieux.

Bon week-end !

instacouv

2 réflexions au sujet de « Peur de quoi ? »

  1. Je crois que tous les enfants traversent un peu cette phase, avec plus ou moins d’intensité – il ne faut pas les encourager à se « cacher » je pense, mais pas non plus les gronder pour autant. Ca devrait passer je pense! Après, il y a des enfants plus timides et plus « peureux » que d’autres, c’est aussi une histoire de caractère!

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    1. Bizarrement, Martin n’est pas peureux du tout. C’est un vrai clown… Mais cette nouvelle phase n’est pas facile à aborder… J’espère qu’elle va passer aussi vite qu’elle est arrivée ! Je l’encourage, je lui explique mais j’avoue que là, je ne sais pas trop si je dois accéder à sa demande : le prendre dans mes bras quasi systématiquement par exemple.

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